La Banque Nationale encourage les banques à être plus vigilantes avant d’accorder un prêt hypothécaire. Ainsi, il est plus difficile d’obtenir un financement mais il suffit de bien préparer sa demande pour convaincre les prêteurs. Explications.

Les difficultés de la souscription de crédit hypothécaire

Selon la BNB, les établissements de prêt ont tendance à prêter des sommes trop élevées et à des personnes qui présentent un haut risque d’insolvabilité. Pourtant, si les emprunteurs sont incapables de solder leur dette, il en résulterait une chute des prix et une perte de croissance du PIB qui impacterait très négativement sur le marché. Donc, pour éviter une telle catastrophe, la BNB a tiré la sonnette d’alarme et incité les organismes de crédit à être plus rigoureux dans l’approbation des demandes de financement hypothécaire. En conséquence, l’accession à la propriété sera plus difficile.

Financer 20 % du prêt hypothécaire sur fonds propres

Il s’agit là d’un des consignes de la BNB aux sociétés de prêt : exiger 20 % d’apport personnel aux particuliers qui souhaitent contracter un prêt hypothécaire. Ainsi, vous devriez financer de votre poche au moins 20 % du projet aidé par la banque, voire 30 % s’il y a des frais d’enregistrement à payer. Mais les banques ne sont pas obligées de se conformer à cette recommandation de la BNB. En effet, il est toujours possible d’obtenir un prêt à 100 % et même au-delà si vous êtes un client privilégié de la banque.

Gagner des revenus suffisants et stables pour rembourser le crédit hypothécaire

Pour assurer la validation de sa demande de prêt hypothécaire, il faut justifier de suffisamment de revenus pour rembourser l’emprunt. Les institutions financières seront mieux disposées à vous prêter un montant important si vous percevez un salaire élevé et occupez un poste en CDI depuis quelques années. En outre, il est primordial que vos dettes ne mobilisent pas plus d’un tiers de vos revenus. Un taux d’endettement supérieur à 33 % est rédhibitoire pour les établissements de prêt qui vous considèreront alors comme client à risque et refuseront de vous verser les fonds demandés. Si vous souhaitez les convaincre de votre capacité à les rembourser, démontrez à l’aide de vos justificatifs (bulletins de salaire, factures, déclaration d’impôt, etc.) que vos charges ne représentent pas plus de la moitié de vos ressources.

Prendre un prêt de 40 ans

A l’inverse de ce qui se passe en Angleterre, en Belgique, le risque d’endettement sur deux générations (l’emprunteur et ses héritiers) n’est pas à craindre si on souscrit un emprunt de longue durée. Ainsi, rien ne vous empêche de faire un prêt de 30 ou de 40 ans. En choisissant une durée plus étendue, vous aurez des mensualités moins élevées. Cependant, les intérêts vont s’accumuler, ce qui est une aubaine pour les sociétés de crédit qui se rémunèrent à partir des intérêts versés par les emprunteurs. Donc, vous aurez plus de chance d’être éligible au crédit hypothécaire si vous signez un contrat pour 40 ans.

Choisir un taux d’emprunt hypothécaire fixe

Un taux fixe est constant et sur pour toute la durée du crédit. Les taux variables sont bas en début de remboursement puis ont tendance à augmenter progressivement. Et l’incertitude avec les taux révisables les rendent inintéressants car les mensualités peuvent grimper rapidement, de même que le coût total de remboursement du crédit sur le long terme. Avec un taux fixe, on sait à l’avance combien en va payer en mensualités jusqu’à l’échéance finale. D’ailleurs, il est tout à fait possible de bénéficier d’un taux fixe et bas. Pour ce faire, il faut juste comparer les offres de prêt hypothécaire sur le marché et négocier son taux en faisant jouer la concurrence.