L’étranger séduisait déjà… Les nouvelles réglementations en matière de fiscalité française accentuent son intérêt. L’immobilier en Europe et à l’international offre des possibilités d’investissements à fort potentiel. Tour d’horizon d’une tendance pour diversifier les opportunités de se constituer un bien, ailleurs qu’en France.

S’intéresser à des prix plus bas, payer moins de taxes. Au vu des directives gouvernementales françaises à l’encontre des rentiers, envisager d’investir dans la pierre à l’étranger peut s’avérer un choix judicieux. Sur le plan légal, aucune loi n’empêche un ressortissant français d’investir une partie, voire la totalité de son patrimoine hors de son pays. Bien qu’il existe une convention fiscale avec la France, les revenus fonciers dépendent de la législation du pays où se situe le bien. Pour ceux en quête d’exonération d’impôts français, il faudra séjourner 6 mois et trois jours, hors de France, pour acquérir le statut de non-résident. Investir à l’étranger représente donc quelques attraits, encore faut-il savoir où investir.

Les bons plans d’ailleurs

Les pays de l’Union Européenne permettent des facilitées : la monnaie unique et un cadre juridique communautaire. En bonne position, pour leur réglementation et la proximité : le Portugal et la Belgique. Les revenus immobiliers ne sont pas taxés et les gouvernements ont mis en place plusieurs bonus fiscaux pour attirer les investisseurs. Dans le cadre de la Belgique, ceux-ci diffèrent selon les régions.

D’un autre bout de la Méditerranée, la Grèce. Au vu du contexte économique, lié à la crise financière de 2008, les iles grecques restent un eldorado pour certains investisseurs à la recherche d’acquisitions immobilières à bas prix et près de la mer. Aujourd’hui, la situation étant plus stable, les prix fortement bas sont sur la pente ascendante.

Si les marchés immobiliers australiens et néo-zélandais semblent toujours séduisants, la Thaïlande devient de plus en plus attractive. Destination touristique prisée, le pays attire un million de touristes supplémentaires chaque année. Avec un tourisme grandissant, le secteur de l’hébergement et celui de l’hôtellerie doivent s’adapter et les investissements immobiliers peuvent vite devenir intéressants.

Sur la même lignée, le Mexique séduit de plus en plus d’investisseurs français et américains. Le prix des terrains et l’attrait touristique du pays offrent de belles opportunités, à condition de choisir les bons endroits : Cancún, Puerto Escondido, Guanajuato… Des villes en plein essor.

L’investissement immobilier à l’étranger offre un panel d’opportunités en matière d’intérêts financiers : économies et plus-values. Il peut répondre à plusieurs objectifs : se constituer un patrimoine brut pour ses vieux jours, s’offrir une résidence secondaire ou un complément de revenu. Il comporte néanmoins de nombreux risques, certains incontrôlables, comme l’écroulement d’un marché.

Limiter les risques

Si les investisseurs immobiliers n’ont plus peur des frontières, il ne s’agit pas de foncer tête baissée dans l’inconnu. Les risques géopolitiques et environnementaux impactent les marchés économiques et la valeur d’un bien immobilier pourrait se retrouver anéantie par une crise sociale ou une catastrophe naturelle. De même, connaitre la ville, ses quartiers, les habitudes de la population, les prix de ventes et de locations sont des facteurs essentiels pour limiter les risques d’un mauvais investissement.

Dans le doute, nombre de professionnels se spécialisent dans l’accompagnement dans un achat financier hors Hexagone. Juridiquement, le conseil d’un avocat ou d’un notaire assurera la légalité de l’opération immobilière et la validité de l’acte de propriété. Pour détenir un bien à l’étranger, il est indispensable de se renseigner minutieusement sur le droit de la propriété locale, différent de celui en France.

Autre possibilité, l’épargne immobilière assistée, autrement dit les SCPI de rendements. Cette forme particulière de SCI permet des placements immobiliers collectifs. Elles gèrent l’acquisition et l’intendance des patrimoines immobiliers en Europe : Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Italie, Finlande, Slovénie… Et ainsi, suppriment les risques liés à un engagement dans un marché inconnu et les aléas de la gestion locative à distance. Proportionnellement à l’investissement de base, le propriétaire perçoit un loyer net, par mois ou par trimestre en fonction de sa société. Tout comme l’investissement immobilier, les SCPI sont des placements à long terme, minimum 8 ans. En revanche, si l’entrée dans ces établissements est facile, la sortie se fera au prix de la valorisation des parts. En somme, l’inverse de l’immobilier en direct.

Pour terminer, rappelons que vos bien possédés à l’étranger ne sont, en théorie, pas imposables, à moins que ceux-ci génèrent des revenus.